ALIMENTS DU BÉTAIL Assouplir les formules
L'industrie pourrait mieux valoriser les ressources, et redonner de la souplesse aux formules, si les contraintes externes étaient levées.
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Le choix des solutions alimentaires est un levier de la compétitivité des filières animales, estime Olivier Lapierre (Cereopa). Lors de la dernière AG du Snia, il a rappelé que l'alimentation représente 65 % du prix de revient d'un poulet, 60 % de celui d'un oeuf ou du porc charcutier, 25 % d'un litre de lait (70 % de charges opérationnelles). Face à la concurrence internationale sur les ressources, il faut privilégier celles disponibles sur le territoire. Tourteaux de colza et pois réduisent ainsi le recours aux tourteaux de soja. En optimisant l'incorporation des coproduits des biocarburants (tourteaux, drèches, pulpes), l'alimentation animale accompagne et rentabilise le développement des énergies vertes en France. " La formulation est un processus d'optimisation arbitré par le coût entre de nombreuses possibilités. " Chaque contrainte impose un coût supplémentaire, notamment les cahiers des charges interdisant l'incorporation de graisses animales en France, quand elles sont pourtant autorisées et largement utilisées hors de nos frontières. Leur réintégration pourrait réduire le recours aux huiles végétales, notamment de palme, tout en permettant une valorisation de ressources locales. Mais quand à la même tribune, Serge Papin, PDG de Système U, s'exclame, " Moi je ne sais pas, les graisses animales, ça me fait peur ", on voit la distance encore à parcourir entre les acteurs… A sa décharge, il n'avait pas entendu l'exposé d'Olivier Lapierre.
Yanne boloh
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